• Le château Pinambour

    RESUME:
    Hier, Oldi, recherché par la police suite à un article peu flatteur et mensonger paru sur lui, 'était abrité dans le coffre de la limousine de la comtese Marianne Lasupérieure, membre des EMMERDES, groupe qui veut sa peau à tout prix. En gros, il s'est jeté dans la gueule du loup.

    Bonjour. Ma journée a été aussi horible que celle d'hier. M'étant abrité dans le coffre de la limousine, j'ai attendu patiemment que le trajet se finisse.

    Apès des heures et des heures de trajet, l'engin s'est enfin immobilisé. J'ai entendu des claquements de portières, puis un silence. Un grand silence. J'ai supposé qu'il n'y avait plus personne; je suis donc sorti. D'ailleurs, j'ai trouvé ça bizarre que la voiture ne soit pas fermée à clef. Fait étonnant qui sera expliqué plus tard.

    Toujours est-il que hors de la voiture, je me suis rendu compte que j'étais bien loin de m'imaginer ce qui m'attendait.

    Je me trouvais dans un parc. Ou plutôt, dans un château. Ou les deux... c'est un peu dur à décrire. C'était un château genre renaissance, mais à l'envers. En général, les châteaux de cette époque sont entourés d'un parc; ici c'est le parc qui était entouré par le château. De ce fait, je reconnus immédiatement les lieux. Je l'avais vu dans le guide touristique de Bains-les-vagues, pendant que je cherchais comment entrer dans le restaurant Les perles de la société. Mais sur le coup, je n'y avais pas prêté attention.

    Toujours est-il qu'il s'agissait là du château Pinambour, construit au beau milieu des monts Tanlair: une chaîne de montagnes d'à peine une dizaine de kilomètres de long mais réputée pour avoir les pics les plus verticaux qu'il soit; la présence de ces aiguilles rocheuses rendant très difficile leur accès.

    Je me trouvai donc dans l'endroit le moins hospitalier du monde, à l'intérieur du jardin d'une personne qui voulait à tout prix ma mort.

    Une superbe journée en perspective.

    Et cela ne s'améliora pas lorsque j'entendis une voix douce et ironique à la fois me lancer: "bienvenue à vous, mon cher Oldi!"

    Dix minutes plus tard, je me trouvai assis à une table en face d'un superbe festin, avec en face de moi la comtesse Marianne Lasupérieure, qui mangeait avec appétit mais avec distinction de nombreux mets.

    - Vraiment délicieux, ne trouvez-vous pas?

    Je ne mangeai rien. Si ça se trouve, elle avait peut-être mis du poison dedans...

    - Je sais ce que vous vous imaginez, mon cher Oldi. Mais sachez que je ne vous empoisonnerai pour rien au monde. C'est extrêmement salissant.

    De toutes façons, elle m'avait coupé l'appétit.

    - Je vois, je vois... êtes-vous vexé? Dire que vous avez cru que votre petite infiltration avait réussi... j'ai immédiatement vu que la voiture, conduite par ce cher Gustav (elle me désigna du doigt son domestique), avait du mzl à tirer dans les côtes. Il y avait forcément quelque chose de gros dans le coffre. Cela ne pouvait être que vous. Gustav? Amenez donc ma valisette.
    - Bien, ô maîtresse vénérée.
    - C'est moi qui lui apprend le français, il vient du Bouchkousukhstan, il parle très peu notre langue. Grâce à moi, il sait aussi dire "Je suis tout à vous", "vous êtes la meilleure"...
    - C'est bon, oui?
    - Vous avez raison, je manque à tous mes devoirs. Bon. Je vais être clair avec vous: je désapprouve totalement la stratégie de cet idiot d'Ernest. Bien qu'il soit des EMMERDES, j'avoue que lui et moi avons rarement été d'accord. Même après avoir gâché notre petite fête, je ne voulais pas me résoudre à vous tuer. Ce cher Ernest, qui est un homme - donc bête - n'a jamais su faire preuve de sensibilité. Et son énervement lui a fait commetre une gaffe irréparable...
    - BATN V2?
    - Vous comprenez vite. En effet, il n'avait aucune raison de parler de cela à une personne ayant un QI de moins de 150, c'est écrit dans le code d'honneur des EMMERDES. Ah, voilà la valise demandée... merci Gustav.
    - Je suis tout à vous, ô maîtresse vénérée.
    - Tiens! Il a fait des progrès.
    - Vous êtes répugnante.
    - Non, je ne suis pas répugnante! Toi, tu l'es! Toi, et tous ces idiots imbéciles qui pourrissent notre belle planète! Mais après tout, idiot ou pas, vous êtes un ministre... j'ai donc eu une idée. L'appât du gain.

    Sur ce, elle ouvrit la valisette. Celle-ci débordait de billets de banque que l'on aurait jurés sortis tout droit de l'imprimerie.

    - Voici mon marché. Voici une légère, disons, compensation pour les ennuis que nous vous avons causés. En échange, vous pourriez, je ne sais pas... avoir une grosse fatigue et ainsi démissionner de votre poste de ministre, ou être victime d'une subite amnésie en ce qui concerne BATN V2 et nos menaces, hmm? Qu'en pensez-vous?

    Comme si ça allait réglér la situation. Cette personne me dégoûtait comme personne n'avait jamais réussi à le faire. Ma galanterie était au bout de ses limites.

    - Non.
    - Réfléchissez.
    - J'ai dit non.
    - Ecoutez, très cher, je déteste une chose, et il s'agit de donner de l'argent, une grosse somme de surcroît, à une autre personne. Autant que cette cérémonie prenne vite fin.
    - J'ai dit non. N - O - N, non!

    Sur ce, elle referma la valisette.

    - Vous n'êtes pas si bête que vous en avez l'air, monsieur Oldi. Je vous avoue que moi aussi, j'aurais refusé. Malheureusement, je crains que notre conversation arrive à sa fin. Gustav?
    - Attendez, qu'est-ce que vous faites?!
    - Désolé, très cher, mais puisque mes méthodes ne marchent pas, je vais devoir vous livrer à mes compatriotes des EMMERDES. En attendant, il faut bien sûr veiller à ce que vous ne quittiez pas ma demeure. J'ai appris le français à Gustav, mais je me suis aussi mise à parler sa langue. Je ne sais, pour l'instant, dire qu'une seule phrase: "attrapez-le"!

    Elle se tourna vers le domestique et lui cria, en me désignant: "Kapadpo"! Aussitôt, Gustav, l'air beaucoup plus agressif, attrapa d'un geste vif les deux sabres qui ornaient la cheminée et se dirigea vers moi; par réflexe, bien sûr, je courus dans la direction opposée tandis que la comtesse hurlait:

    - OH, MON CHER, J'OUBLIAIS DE VOUS DIRE QUE GUSTAV EST UN PEU PSYCHOPATHE, NE VOUS ETONNEZ PAS S'IL VOUS BLESSE! CE SERAIT UN ACCIDENT MALHEUREUX!

    Je n'écoutais pas (trop) et courus jusque dans le jardin. Affolé, je partis vers le chemin de gauche, suivi par un Gustav hurlant brandissant deux sabres et une comtesse aux portes du nirvana. Malheureusement, du fait de la situation montagneuse du château, je me sui bientôt retrouvé acculé face au vide... la comtesse me regardait l'air triomphante et Gustav, al bave aux lèvres, semblait attendre que je me rende.

    - Vous n'avez plus le choix, très cher. Rendez-vous, et nous pourrons peut-être éviter de trop vous blesser avant l'arrivée de mes compatriotes.

    Mais je n'écoutais pas; j'entendais un glougloutement juste en-dessous de moi... ça avait un rapport avec une autre particularité des monts Tanlair... mais qu'est-ce que c'était? Si seulement j'avais lu cet article plus attentivement!

    - Ecoutez, le temps commence à devenir long. Vous n'avez pas le choix. Je vous laisse 3 secondes pour vous rendre de vous-même. 3...

    Raah, bon dieu, qu'est-ce que c'était?

    - 2...

    Je l'ai sur le bout de la langue...

    - 1...

    Je ne sais pas si elle a eu le temps de dire "0"; à ce moment, j'avais déjà sauté dans le vide. Premièrement, plutôt mourir que de tomber entre les mains des EMMERDES. Deuxièmement, je n'allais pas mourir puisque je me suis souvenu à temps de cette particulrité: les monts Tanlair sont parcourus de nombreuses rivières qui en font un endroit idéal pour les adeptes du rafting. Cela ne fit donc pas SPLATCH mais bien PLOUF et je pus, en suivant le courant, me réfugier dans une grotte. J'étais gelé mais néanmoins fier. J'avais réussi à échapper à nouveau à mes ennemis et j'avais appris deux choses importantes:
    - 1: BATN V2 semble très illégale pour que les EMMERDES soient ennuyés que j'en connaisse l'existence
    - 2: certains membres des EMMERDES, ici Marianne et Ernest, ne peuvent pas se blairer. Cela pourrait m'aider dans l'avenir...

    C'est pas tout ça, mais ce plongeon m'a complètement gelé. Je vais me reposer un peu... à demain les aminches...


  • Commentaires

    1
    Oldi
    Mercredi 7 Septembre 2005 à 22:27
    Hmmm
    Franchement, les hélicos auront du mal à passer. Et puis, sans vouloir vous écarter, toi et les autres, les EMMERDES sont mes ennemis jurés, j'en fais une affaire personnelle...
    2
    Adely lamauve
    Mercredi 7 Septembre 2005 à 22:57
    ah ben je venais
    pour t'aider mais je vois qu'on se fait jeter... Môo0sieur en fait une affaire personnelle !!! ok ok eh bien débrouilles toi avec tes EMMERDES ! et si tu as besoin de moi ...tu chantes la chanson de joe dassin ( on ira ou tu voudras quand tu voudras et l'on s'aimera encore ...) ça marche sur moi ce truc la c'est mieux que le sifflet ! eh ! ta pub ça va pas te faire avancer plus je crois ! mais tu peux tjrs essayer !
    3
    l'apparition du fant
    Jeudi 8 Septembre 2005 à 10:22
    Decidement...
    ...Oldi est reellement un aventurier, un vrai !... pas comme certains qui preferent s'occuper des disputes de voisinage et se transforment en inquisiteur maniaco-sadique pour de terifiants interrogatoires epouvanto-gores a la limite du supportable par les etres humains... et meme pire... espionner les amoureux !!!
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    4
    Oldi
    Jeudi 8 Septembre 2005 à 13:00
    Chuis là
    Pour l'instant, je n'ai pas besoin d'aide. Mais si j'ai besoin de vous, je vous préviendrai, en chantant, en appelant l'hélicoptère... bref, je vous appelerai. Mais pour l'instant, je peux très bien me débrouiller, malgré la rivière en furie, la brume opaque et le Titania qui survole souvent les... oups, je crois que j'entens pout-pout-pout, mauvais signe pour moi, je dois vous laisser, à ce soir!
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