• Ennuis titanesques (cette fois, c'est la bonne!)

    RESUME DES EPISODES PRECEDENTS:

    Oldi et Kaito, ex-naufragés, ont été recueillis par un paquebot, le T2, réplique exacte du Titanic réalisée pour une expérience visant à démontrer que le célèbre navire n'a pas coulé de manière accidentelle mais à cause d'un sabotage. Après s'être installés sur le bateau et fait connaissance avec quelques-uns de ses occupants, les deux acolytes ont appris que parmi les diverses cargaisons entreposées dans la cale du bâtiment se trouvent des objets précieux incluant des rubis. Une information plus qu'intéressante, sachant qu'un de ces joyaux est le troisième élément nécessaire à la concoction de la potion anti-malédiction...

     


     

         La douce nuit marine avait étendu son manteau sombre et scintillant sur le majestueux T2. Dans une des chambres du bâtiment nomade, après avoir enlevé leurs vêtements (tâche qui dura environ 25 minutes, Kaito s'étant empêtré dans son costume et Oldi ayant quelques difficultés à retirer sa toge, bloquée au niveau du ventre) et mis leurs pyjamas, les compagnons se concertèrent suite à la déclaration plus qu'intéressante de Gwendoline sur la cargaison du transatlantique.

         - Ainsi donc, narra Oldi, il y a des trésors dans la cale du navire... et avec des rubis, qui plus est! Il faut absolument tenter de s'emparer de l'un d'eux. Ce sera beaucoup plus facile d'en voler un ici, que d'en chercher un aux Etats-Unis!
         - C'est sûr, attesta Kaito, mais la notion de facilité reste tout de même relative...(1) pourrais-je savoir comment vous comptez faire, ma chère Léontine, pour aller chaparder cette pierre?
         - Ca, c'est ce que nous allons devoir trouver... en attendant, il convient de passer une bonne nuit, on en aura bien besoin pour réussir cette appropriation.

         Kaito acquiesça, et les compagnons s'installèrent dans leurs couchettes respectives afin de passer une bonne nuit réparatrice.

         Pour l'ornement de ces mésaventures, signalons que, juste avant que Kaito ne se love dans les parties du membre supérieur comprises entre l'épaule et le coude de la divinité des rêves prophétiques(2), la fermeture de ses paupières fut interrompue par une dernière phrase d'Oldi:

         - Au fait, si tu m'appelles encore une fois Léontine, je te flanque à l'eau, et fi de l'hécatombe de poissons que cela causera!!

         Sur le papier, le plan de chapardage du grenat pourpre était simplissime. Malheureusement, la complication classique concernant les trésors est que ceux-ci sont en général bien protégés. Durant les jours suivants, toutes les tentatives d'Oldi et de Kaito pour entrer dans la cale du navire furent épouvantablement infructueuses. Entre les circonspects membres d'équipage qui rôdaillaient dans les couloirs, guettant le moindre signe de manifestation inaccoutumée, et les pesantes portes hermétiques qui réussissaient l'exploit d'être ouvertes moins souvent que les livres de la bibliothèque de G.W. Bush, il était impossible ne serait-ce que d'approcher les tréfonds du bâtiment flottant. Les compères pensèrent un moment utiliser un sortilège ou deux à leur avantage, mais les anciens grimoires avaient quelque peu souffert de leur séjour dans l'élément aqueux. Par chance, la qualité excellente de l'encre utilisée avait fait en sorte que les livres restaient encore lisibles; toutefois, grandement fragilisés par leur bain forcé, il restait préférable de les laisser reposer quelque temps, afin d'avoir la certitude qu'ils ne partiraient pas en morceaux au moindre feuillettement de page. Les jours se déroulaient donc dans la mélancolie la plus totale pour les deux acolytes. Entre les oripeaux froufroutants dont le capitaine leur imposait le port (au moins, avec un peu de pratique, ils avaient cessé de choir tous les cinq pas), les distractions fort peu attrayantes du navire, et le fait que la probabilité de voir un des rubis de la cale leur revenir diminuait alors que les côtes etatsuniennes risquaient un matin ou l'autre de se dessiner à l'horizon, l'allégresse d'Oldi et Kaito était plus que mitigée.

         Ce soir-là, les drilles étaient accoudés au bastingage, à un endroit précis où ils avaient pris l'habitude de méditer chaque crépuscule, faisant leur bilan de la journée. Sans surprise et comme toutes les autres, cette journée avait été particulièrement infructueuse, les acolytes n'ayant même pas pu approcher les environs de la proximité du voisinage des portes de la cale. De surcroît, aux difficultés habituelles s'était ajouté le fait que la rumeur croissante de la présence d'un célèbre pickpocket à bord du navire n'avait fait qu'accroître la vigilance des membres d'équipage chargés de la surveillance des précieux biens gisant dans les profondeurs du paquebot. Le dit pickpocket avait finalement été repéré et le malandrin avait été emmené en lieu sûr, il y avait donc fort à parier que dès le lendemain, la vigilance exacerbée du personnel du T2 se relâcherait quelque peu. Toutefois, malgré cette bonne nouvelle, il n'en était pas moins que s'approprier le rubis restait une besogne insurmontable, à côté de laquelle nager dans le cratère du Stromboli ou aller sur Pluton en patins à roulettes faisaient office de jeux éducatifs pour enfants de maternelle intellectuellement déficients.

         - C'est la dèche, récapitula avec extrêmement d'exactitude Oldi.
         - Ca, tu peux le dire, agréa Kaito, tout en jetant à la mer une boulette verdâtre trouvée un instant auparavant dans la zone supérieure gauche de sa fosse nasale, geste certes peu ragoûtant et modérément écologique, mais plutôt relaxant en cet instant. Oldi, est-ce que cela vaut vraiment la peine de réessayer de chouraver ce rubis demain? Non seulement on n'a même pas pu entrer ne serait-ce qu'un infinitésimal instant dans les cales, mais en plus les membres d'équipage commencent à nous regarder d'un sale oeil, tous les deux. Si on continue à fouiner dans les profondeurs du navire, ils vont nous incarcérer dans notre chambrette, comme le pickpocket!
         - Je dois avouer que tu as raison... je pense qu'il va falloir abandonner tout espoir d'avoir un des rubis du T2. Il n'empêche que c'est dommage: il aurait été beaucoup plus facile d'en prendre un ici, plutôt que de le chercher aux Etats-Unis. Autant dire que ça ne va pas être de la tarte de s'en procurer un...
         - La bonne nouvelle, tenta-de-détendre-l'atmosphère Kaito, c'est que ça ne pourrait pas être pire.(3)
         - Oui, je conf...

         Soudain, Oldi se tut. Il venait de voir quelque chose qui lui avait glacé le sang, ce qui était normal étant donné que l'objet qu'il avait discerné avait une température globale largement inférieure à zéro. Kaito, voyant lui aussi la chose, observa un mutisme tout aussi copieux.

         Au loin, une forme blanchâtre à l'allure spectrale se rapprochait silencieusement du T2.

         - Capitaine! ICEBERG DROIT DEVANT! hurlèrent simultanément Oldi et Kaito, qui venaient de faire irruption en grande pompe dans la cabine du capitaine.
         - Je le sais bien, messieurs, répondit le capitaine Dzübor avec tout le flegme anglais que lui imposait son rôle.
         - Mais il faut l'éviter!
         - Oh que non! Ce paquebot ne peut pas couler: si le Titanic a sombré c'est uniquement parce que quelqu'un a aggravé les dégâts causés par l'iceberg. Et pour que nous puissions confirmer notre hypothèse, il faut bien une ou deux petites éraflures dans la coque, non?
         - Mais vous êtes un vrai...

         Oldi ne put finir sa phrase (nous pouvons donc renvoyer les censeurs), car un choc colossal ébranla le navire. Avec un bruit sinistre qui n'était pas sans évoquer les plus pimpants concerts de Céline Dion, l'iceberg racla de sa glace les flancs du T2, déchirant la coque comme s'il s'agissait d'un bête papier cadeau, et de mauvaise qualité(4). Du fait de la secousse apocalyptique, une bonne partie des passagers du T2 gisaient à présent anarchiquement sur les planchers du bâtiment, y compris Oldi, Kaito et le capitaine Dzübor alias Edward Smith. Ce dernier, avec le calme et la pondération d'un aï sous lexomil, se releva lentement, de manière quasi-mystique, et se remit à la barre, recommençant à piloter le navire comme si celui-ci n'avait heurté qu'un marshmallow lymphatique.

         - Rien qu'une petite secousse, messieurs-dames! dit-il en souriant à Oldi et Kaito, éberlués, toujours allongés sur le parquet et, disons-le, quelque peu emberlificotés dans leurs frusques à caractère historique. Ne vous en faites pas, même Dieu ne pourrait pas couler ce navire! Je vous invite donc à reprendre vos activités. Ce soir, vous aurez même droit à un grand spectacle de claquettes suivi de...
         - Mais, répliqua Oldi, vous ne comprenez pas? On va couler!
         - Madame Aubart, débita le capitaine Dzübor, un ton de reproche dans la voix et les sourcils formant un inesthétique accent circonflexe inversé sur son visage, je le dis et je vous le répète, ce navire ne peut pas couler. Vous arriverez aux Amériques tranquille et au sec. Maintenant, je vous prie, laissez-moi piloter ce navire; monsieur Benjamin Guggenheim, je vous invite, vous et votre compagne, à quitter cette cabine sur-le-champ.

         Comprenant qu'il était inutile de tenter de discuter avec le capitaine forcené, Oldi et Kaito, outrés et atterrés, quittèrent en trottinant ardemment la cabine de pilotage. Ils savaient que, d'ici quelques heures, le paquebot aurait coulé -et eux avec, s'ils restaient inactifs.

         - Ce capitaine est complètement taré! interjecta Kaito à Oldi tandis qu'ils descendaient les raides escaliers du T2 en direction du pont. Il faut avertir tout le monde que le bateau va couler ou sinon il va...
         - ON VA COULER! hurla un groupe de passagers galopant à toute vitesse devant le nez des acolytes.
         - Tu sais, signala Oldi après un silence, je crois qu'ils sont déjà au courant.

         C'est peu de chose de dire qu'une désorganisation totale régnait sur le T2... comparer le quai du T2 au chaos, c'était comparer Louis de Funès à Marlon Brando! Femmes terrifiées, enfants affolés, hommes sanglotants, apeurés du Sud et hagards du Nord, vieux tremblants et bébés pleurants: tout cette belle populace pseudo-mille-neuf-cent-douzienne exubérante se pressait en direction des canots de sauvetage du navire, où l'intégralité des membres d'équipage tentaient en vain de faire régner un semblant d'ordre dans le flux humain anarchique.

         - Pas coule(5)! cria Kaito, accompagné d'Oldi, lesquels étaient séparés du plus proche canot de sauvetage par une trentaine de mètres et une centaine de personnes éructant des flots de décibels alarmistes, on n'a aucune chance de s'en sortir! Encore, toi, en tant que "femme", tu as la priorité concernant le sauvetage. Mais moi, je crois que...
         - Ah non, pas d'hypothèses idiotes! répliqua son compagnon. Traversons le navire, il y a peut-être moins de monde de l'autre côté...

         Sitôt dit, sitôt fait. Les deux acolytes, traversant héroïquement à contrecourant le flux d'hallucinés, purent ouvrir une porte et se retrouvèrent dans un des couloirs du bâtiment; un couloir particulièrement calme, tous les passagers s'étant précipités sur la promenade. Mais, alors que les compagnons couraient aussi vite que leurs jambes et leurs oripeaux le leur permettaient, Oldi, d'un coup, d'un seul, stoppa. L'absence totale de quidams quelconques dans les corridors du paquebot sombrant avait fait naître dans son esprit une idée idiote, désespérée, déraisonnable et inconséquente... donc, à essayer.

         - Le rubis! tonitrua-t'il. C'est le moment rêvé pour le prendre! Tous les membres d'équipage sont là-haut! Cette fois, on ne croisera personne dans les couloirs qui puisse nous empêcher d'agir!
         - Oldi, exposa Kaito, qui regrettait de plus en plus de ne pas avoir choisi un cochon d'inde comme meilleur ami, je te rappelle que ce rubis se trouve tout au fond du navire. Et, mis à part une ou deux exceptions comme le Poséïdon, l'eau, ça entre dans les bateaux par le bas(6)!
         - Je sais, mais on n'a plus rien à perdre... autant déraisonner une dernière fois et aller récupérer cette babiole...
         - D'accord. T'as gagné, je te suis, approuva Kaito (en même temps qu'il pensait quelque chose du genre: "Je l'aurais appelé Toufftouff... c'est mignon, comme nom, pour un cochon d'inde...").
         - Merci bien... bon, inutile d'y aller tous les deux, nous devons nous séparer! suggéra Oldi. Il va falloir que l'un de nous aille chercher le rubis, tandis que l'autre ira récupérer nos affaires dans notre cabine! Au cas où on arriverait à s'en sortir, ce serait vraiment insupportable que le reste du matériel destiné à contrer la malédiction se retrouve au fond des abysses... il va falloir décider qui de nous deux va risquer sa vie dans les cales.
         - ...on fait ça à pierre-feuille-ciseaux?

         Puits, char d'assaut, tout ça...

         - Trou noir! dit Kaito.
         - Etoile de la mort! répliqua Oldi.
         - Big Crunch! beugla Kaito.
         - ...passage interdimensionnel!
         - ?!?! Euuuuuuuh... ah, m****!
         - J'ai gagné!
         - Avoue, t'as pas trouvé ça tout seul.
         - ...euuuuh... là n'est pas la question! Il faut se presser. Bonne chance!

         Les compagnons se séparèrent donc, Kaito bondissant vers les sombres et humides entrailles du bâtiment en péril, tandis qu'Oldi fit volte-face, enjablant en direction de sa cabine pour y récupérer ses affaires les plus importantes, à savoir les précieux grimoires, ainsi que le bolet Rodravel et la poudre d'os de boîte crânienne de cyclope méditerranéen qu'il avait si durement acquis. Oldi fouillait donc dans la cabine; durant ce temps, Kaito errait dans les couloirs du navire brinquebalant, en cogitant autant qu'en bougonnant... et d'un seul coup, horreur! Abjection, drame indescriptible, vilenie répugnante: une évidence terrible s'imposa à lui!

         - Mais, attends une minute! Le Big Crunch détruit TOUT l'Univers, et donc toutes les dimensions qui le composent! J'AI gagné! ...OLDI! cria-t'il en faisant demi-tour, je vais...

         Cette phrase propre à choquer les âmes sensibles et les crétins bornés de bien-pensants extatiques fut interrompue par le bris au sol d'un faux plafond, déversant un torrent de rats qui s'étaient, apparemment, réfugiés dans les passages conduits-de-ventilationnesques dans le but à peine dissimulé de sauver leur fourrure dans laquelle pullulaient des puces, des tiques, et autres bestioles polypodes propres à dégoûter une grande partie de la populace mis à part bien sûr les entomologistes et autres savants pompeux qui feraient mieux de trouver des solutions à la famine en Afrique plutôt que de s'user leurs yeux bouffis de contenance sur leurs microscopes nauséabonds dans le but de savoir, enfin, pourquoi les poux se grattent(7).

         Bloqué par le barrage enragé, Kaito n'eut d'autre choix que de poursuivre sa route en direction des cales. Cales qu'il devinait déjà en sale état, puisque au fur et à mesure de ses pérégrinations, il avait remarqué que les couloirs du T2, et par conséquent le T2 lui-même, avaient pris une forte inclinaison, qui trahissait de manière sûre et certaine la présence inopportune de liquide aqueux dans les tréfonds du vaisseau. Enfin, il arriva devant une des lourdes et inesthétiques portes métalliques barrant l'accès aux entrailles du transatlantique. Au prix de durs efforts, il parvint à faire tourner la pesante masse métallique sur ses gonds et à entrer... là, l'horreur s'offrit à lui.

         Voir une quelconque victoire de la nature sur le progrès humain est toujours quelque chose d'assez surprenant. Que ce soit une maison en ruine envahie par les arbustes, une tornade rasant hystériquement un village entier, ou des pommes de terre oubliées dans un cageot qui croissent magnifiquement malgré l'obscurité du placard dans lequel elles gisent, il y a toujours quelque chose d'intimidant pour l'Homme que de voir sa mère créatrice le rappeler à l'ordre. Mais voir ces forces en oeuvre est encore plus effrayant. Ainsi, Kaito resta paralysé de terreur devant le spectacle des cales inondées. Dans un chaos total, des caisses en bois de toutes formes et de toutes tailles se heurtaient, s'entrechoquaient violemment dans tous les sens, brinquebalées par les dizaines de mètres cubes d'eau glacée qui jaillissaient inlassablement de la coque déchirée du massif T2. Certaines de ces caisses, complètement éventrées, laissaient échapper leur contenu au gré des courants aqueux. C'est ainsi que Kaito put voir, flottant à quelques mètres de l'escalier à moitié immergé au sommet duquel il se trouvait, un coffre ancien, incrusté de toutes sortes de pierres précieuses... dont une, ornant fièrement au centre du couvercle, d'un rouge sanguin bien visible malgré la faible luminosité du lieu.

         Descendant frénétiquement l'escalier, Kaito arriva bientôt au niveau de l'eau clapotante, dont le niveau ne cessait, hélas! de monter inexorablement. Tâtant de l'index droit la température de la dite eau, il conclut rapidement qu'un bain impromptu ne serait guère une bonne idée... c'est pourquoi il saisit une planche provenant d'une caisse éventrée et portant l'inscription "NTION FRAGILE", et tenta de s'en servir comme canne à pêche improvisée, pour attirer vers lui le coffre flottant. Tâche difficile! Les vagues hystériques ne cessant de balloter le précieux coffre dans tous les sens, dès que celui-ci se rapprochait de Kaito de 15 centimètres, un courant plus fort que les autres le repoussait en arrière de 20...  sans compter que les éclaboussures d'eau glaciale sur le corps de Kaito ne faisaient que l'engourdir, atténuant du coup l'efficacité de ses prouesses musculaires!

         Mais, soudainement, un bruit menaçant se fit entendre: la coque, par où se déversaient des quantités de liquide atlantique, se déchira sur un mètre supplémentaire! Le navire entier fut secoué, et Kaito projeté sur l'escalier, meurtrissant son dos sur les arêtes coupantes des marches métalliques... mais la vague soudaine créée par le flux d'eau supplémentaire poussa le coffre en direction du dit escalier! Kaito, surmontant sa douleur, bondit en direction du précieux meuble et le saisit fermement, empêchant celui-ci de repartir en arrière! Hissant le coffre en sécurité sur une marche plus haute, il saisit fermement sa planche "NTION FRAGILE", et se servit de l'extrémité déchiquetée de celle-ci pour tenter d'extraire délicatement le rubis de son logement... et d'un coup, miracle! Le caillou se détacha, et Kaito saisit celui-ci fermement, radieux dans son for intérieur.

         Fuyant les cales humidifiées, Kaito fonça en direction du pont supérieur... là, miracle! Il recroisa Oldi, qui avait empaqueté leurs affaires à la hâte dans une vieille mallette rétro. Il confia le rubis à son ami qui, sous le coup de la joie, exécuta une petite danse et congratula chaudement son compagnon. A présent, le plus dur restait à faire: atteindre un canot de sauvetage.

         Inutile de dire que, tout comme l'eau dans la cale du bateau, la panique des passagers n'avait guère décru depuis leur dernière visite... au contraire, avec le navire qui avait commencé à pencher, l'hystérie avait grandement gagné en puissance! Tentant tant bien que mal de se frayer un chemin jusqu'à la providentielle embarcation, les deux acolytes étaient brinquebalés dans toutes les directions, et rarement la bonne, manquant à chaque seconde de se faire broyer un quelconque membre par des passagers frénétiques. Soudain, ils stoppèrent: par-delà les "au secours", les "on va tous crever" et les "les femmes et les enfants d'abord", une phrase complètement hors-sujet prononcée par un quidam juste derrière eux avait retenu leur attention.

         - Je... suis désolé.

         Oldi et Kaito regardèrent instinctivement l'endroit d'où provenait cette voix. Là, pathétique, se tenait debout Gaspard Dzübor, alias Edward Smith. Trempé jusqu'aux os, ruisselant comme un glaçon posé sur un trottoir de Tunis, on pouvait distinguer aux coins de ses yeux deux gouttelettes qui, si elles étaient bien composées d'eau salée, ne provenaient pas de la mer.

         - Vous aviez raison, messieurs, dit-il avec un sanglot dans la voix. J'ai vérifié: le Titanic a bien coulé sans qu'un fou ne l'aide. Je... je suis navré. J'avais tort.
         - Ce n'est pas le moment de faire de l'esprit de clocher! répliqua Kaito. Inutile de déprimer, le plus important pour l'instant c'est de partir! Il faut mettre tous les passagers dans les canots de sauvetage!
         - Tous les passagers? Mais, répondit le capitaine, il... il n'y en a pas assez, des canots de sauvetage! C'est une réplique du Titanic, ne l'oubliez pas!

         Si, globalement, l'agitation régnait toujours sur le bateau, tous les passagers aux alentours du capitaine Dzübor étaient à présent muets: une conséquence plutôt normale après avoir ouï la déclaration de ce dernier.

         - Ah mais oui mais oui mais oui mais NON! hurla tout-à-coup un passager. Ca ne va pas, ça! Être payé pour jouer un figurant dans une reconstitution historique du voyage du Titanic, d'accord, mais finir noyé, ça, ça ne va plus!
         - Il a raison! acquiesça un autre voyageur, à peine deux mètres plus loin. Vous, je sais pas, mais moi, fini la comédie!

    Sur ce, le dit passager sortit de sa veste un téléphone portable dernier cri, et commença frénétiquement à en tripatouiller les boutons plastifiés.

         - QUOI! hurla Dzübor. Un téléphone moderne, ici! Trahison! Sacrilège! Blasphème!
         - Oh, la ferme! répliqua plutôt sèchement une passagère, qui, à son tour, venait de sortir un téléphone des plis de sa robe. Au lieu de pester contre la technologie, vous feriez mieux de trouver une solution digne de ce nom pour nous sortir du pétrin dans lequel vous nous avez fourrés! Tiens, pourquoi ne pas vous jeter à l'eau! Ca fera une place en plus dans les canots, et un bain glacé vous fera le plus grand bien!

         Le capitaine Dzübor s'apprêtait à répondre à cette femme par une expression que toute bonne éducation désapprouverait, de surcroît lancée à une dame, quand soudainement, un craquement sinistre se fit entendre, et presque instantanément, le paquebot prit une inclinaison plus forte de trois degrés, et s'enfonça encore plus dans l'eau, qui était à trois degrés, également... un angle infime, mais cela suffit à faire naître une panique abominable dans l'assistance! Le chaos était total, entre les passagers qui hurlaient de terreur, ceux qui pestaient contre l'absence de réseau, ceux qui tentaient vainement de rejoindre un canot déjà plein à craquer et le capitaine Dzübor qui bouillait tellement de rage qu'il était à présent complètement sec... mais, au sommet de l'obliquité que constituait à présent la passerelle du navire, un homme d'un poids estimé à 150 kilos trébucha et glissa sur le plancher ciré, poussant la foule sur son passage... y compris Oldi qui, sous le choc, lâcha le rubis si durement acquis!

         Kaito, aux réflexes affûtés, tenta de rattraper le bijou, mais la jambe d'un membre d'équipage détourna sa main du droit chemin, juste au moment où les doigts appartenant à la dite main allaient se refermer sur le caillou rougeâtre! Encouragé par la pente, le bijou glissa de plus en plus vite en direction de l'océan, jusqu'à se retrouver bloqué par une chaussure de passager. Les deux acolytes, remontant à contresens le flux humain, se rapprochaient de plus en plus de leur cible, mais l'embouteillage d'homo sapiens se débloqua soudain, et le passager qui bloquait le bijou, à présent libre de ses mouvements, avança de quelques pas, ignorant que cela entraînerait un nouveau déplacement de la précieuse pierre! Roulant à une vitesse exponentielle, le rubis n'était plus qu'à quelques mètres de la surface de l'eau! Butant contre les chaussures, il ralentit sa course quelques secondes durant, mais reprit de plus belle.. et finit par tomber à l'eau!

         Miracle! Kaito, dans un effort surhumain pour bondir par-dessus le flux humain, parvint jusqu'au flux marin, et récupéra la pierre qui, par un coup de chance extraordinaire et pour tout dire inexplicable,  restait étonnamment proche de la surface de la mer. Se retournant, Kaito vit Oldi, qui était resté bloqué par un homme à la carrure armoiràglaciesque et qui n'avait pu rester qu'un simple spectateur durant cette séquence haletante, lui faire un sourire accompagné d'un signe du pouce; signe qui résumait plus que n'importe quelle phrase son état extatique dû au fait que son ami avait empêché que leur plan ne tombe à l'eau(8).

         - Bien joué, dit Oldi à son compagnon une fois celui-ci rejoint. Je ne sais pas si ça servira à quelque chose, mais au moins, on a cette fichue pierre.
         - Hé oui, murmura Kaito, un brin de regret dans la voix. Il faut bien se dire qu'on a peu de chances de s'en sortir... nous sommes perdus!

         D'un coup, les acolytes sentirent qu'on leur tapait sur l'épaule. Se retournant, ils virent Jérôme Hallamer, alias Henry Tingle Wilde, leur adressant un large sourire.

         - Perdus? répéta-t'il. Je ne crois pas... vous entendez ce bruit?

         Tendant l'oreille pour tenter de discerner un quelconque babil par-delà le hourvari ambiant, Oldi et Kaito entendirent bientôt, effectivement, un bruit. Un bruit semblant venir du ciel, à mi-chemin entre un train et un hachoir électrique...

         - Des hélicos! hurlèrent simultanément plusieurs passagers. On est sauvés!
         - C'est pourtant vrai! hurla de joie Oldi. Mais, demanda-t'il au second du capitaine, comment est-ce que...?
         - Simple, répondit celui-ci. Je suis en accord avec les idées de Dzübor, mais j'avais tout de même quelques doutes... je me suis dit: "et si il arrivait VRAIMENT malheur?". Alors, en secret, j'ai doté le navire d'une radio tout ce qu'il y a de plus moderne, et dès que j'ai pu, j'ai envoyé un S.O.S.

         Les deux acolytes venaient à peine de congratuler le second pour sa fort bonne initiative, que déjà un treuil s'arrêtait à leur hauteur. Quelques minutes plus tard, tous deux étaient installés dans l'appareil en compagnie d'autres passagers.

         - Et voilà, conclut Oldi. Notre voyage en mer est bien fini - et il finit bien! Comble du bonheur, on a même notre rubis. On va pouvoir préparer la potion... et...

         Oldi se tut, car son compagnon ne l'écoutait pas, trop occupé qu'il était à observer la précieuse pierre. Chose étrange: il manipulait le rubis avec des yeux particuliers, mais qui ne reflétaient aucunement l'avidité mais plutôt... l'étonnement.

         - Mais, s'écria-t'il soudain, c'est du plastoc!

         Oldi lui arracha la "pierre" des mains et l'examina. Dans la troublante obscurité des couloirs a demi inondés du navire, il leur avait été impossible d'examiner avec attention l'objet de leurs recherches. Mais à présent, ils remarquaient bien que ce n'était pas un véritable rubis. Il était certes rouge et translucide, mais il n'avait pas le poids d'une vraie pierre, et ne jetait pas ces espèces de reflets indéfinissables, caractéristiques des authentiques pierres précieuses, qui font apparaître des lueurs d'envie dans les yeux boursouflés de leurs admirateurs.

         - J'aurais dû m'en douter, lâcha platement Oldi. Avec la fortune qu'ils avaient dépensé pour ce paquebot, ils n'avaient sûrement plus de budget pour le garnir de véritables trésors... et puis, aussi, avec quelle facilité tu l'as pris alors qu'il venait de tomber à l'eau! Les pierres, en général, flottent difficilement.
         - On a risqué notre vie pour rien, alors?
         - Il faut croire. Bouof. On commence à avoir l'habitude, non?

         Et alors que l'hélicoptère accueillait son dernier passager, Oldi profita du dernier instant d'ouverture de la porte de l'appareil pour jeter symboliquement la babiole rouge à la mer.

         Il est à noter, pour la petite histoire, que le bidule plastifié flottant, effectivement, admirablement bien, il fut baladé par les flots plusieurs jours durant avant de s'échouer sur une côte de New York, où il fut recueilli par une petite orpheline noire du Bronx. Voulant d'abord le garder pour en faire un collier ou quelque chose du genre, elle se ravisa et réussi à le vendre à un prix fort intéressant, ce qui lui sauva la vie en lui permettant d'acheter de la nourriture car elle n'avait pas mangé depuis deux jours. Ainsi, elle put vivre longtemps, avoir deux beaux enfants dont l'arrière-petit-fils du cadet deviendrait un savant génial qui trouverait le remède ultime contre le cancer, remède qui sauverait la vie à un pauvre petit garçon malade dont le petit-fils deviendrait un dictateur sanguinaire s'amusant à larguer une bombe atomique par jour sur une grande ville du globe, ou même deux selon son humeur.

         Tout est relatif.

     

     

    (1) ...comme le disait ce cher Albert dans l'article précédent - ceci est une référence pour les esprits supérieurs, et accessoirement une tentative désespérée pour augmenter le niveau intellectuel de ce blog.

    (2) j'aurais pu mettre "les bras de Morphée", mais la phrase me semblait trop simple. Désolé pour ceux qui ont du mal avec les mots de plus de deux syllabes - il y en a beaucoup plus qu'on ne le croit.

    (3) attention! "cela ne pourrait pas être pire" est une phrase maudite depuis qu'un mage du XIIIème siècle lui a jeté un sortilège pour s'amuser un soir de cuite. Depuis, que ce soit au théâtre, à la télévision, au cinéma ou même dans la vraie vie, il suffit de prononcer cette phrase, ou même d'y songer, pour voir instantanément - et à coup sûr - les choses empirer. Ami lecteur, pour ton bien, suis mon conseil, ne te dis JAMAIS que cela ne pourrait pas être pire.

    (4) je signale aux crétins antisémites et aux néonazis nauséabonds que, NON, "iceberg" n'est pas un nom de famille juif.

    (5) jeu de mots de fort mauvais goût dans la situation actuelle.

    (6) cela prouve à quel point les bateaux et l'eau sont complémentaires: quand le bateau coule dans l'eau, l'eau coule dans le bateau. N'est-ce pas incroyable?

    (7) la phrase est finie, vous pouvez reprendre votre respiration.

    (8) un autre jeu de mots du type "haïssable-mais-inévitable". Quand même... certains jours, mon humour est si lourd que je m'étonne que le macadam ne ploie pas sous mes pas.

     


     

    PETITE NOTE DE L'AUTEUR:

    Pfouuuuuh! Il se sera fait attendre, celui-là... c'est déjà dur de respecter mes délais, alors en plus avec la reprise de mes études et des problèmes d'Internet... enfin bon ^^ en tout cas, le prochain article arrivera très rapidement, tout simplement parce qu'il sera très court. Attention, court ne signifie pas sans intérêt, ce serait même plutôt le contraire! En attendant, profitez bien de celui-là!


  • Commentaires

    1
    Pelinore(sous-secrét
    Mercredi 1er Octobre 2008 à 13:05
    ouaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaah
    LA DELIVRANCE !OUAIS !GLOIRE AU DIEU DE LA CONNERIE ET A SON REPRESENTANT SUR TERRE ,OLDI !HOURRA !HOURRA !
    2
    Pelinore
    Mercredi 1er Octobre 2008 à 13:11
    ah ,et je tiens à dire :
    le big Crunch est l'éffondrement d'UN univers sur lui même sous son propre poids ,et cela n'entraine en aucun cas le reste du multivers ,du mégavers ,où même de l'omnivers dans sa chute .Le big Crunch ne peut donc pas battre le passage dimensionnel .C'était la conférence du professeur Pelinore ,spécialiste des choses inutiles mais bonnes à savoirs.
    3
    Kaito
    Mercredi 1er Octobre 2008 à 17:51
    ENFIN!!!!
    Et c du bon XD plus qu'à espérer que le prochain sera VRAIMENT pour bientôt Xd !!
    4
    Jeudi 2 Octobre 2008 à 21:22
    Ah, tout de même!
    Moi, je dis comme Kaito. Parce que je suis fatigué ce soir, et que je vais pas m'embêter à taper des f*ckings textes de 340 000 km de long parce que messieurs son pas contents de moi parce que je poste des postes intules et pas long, non mais; Et puis d'abord, je poste des texte courts si je veux, car en vigueur de la loi Berserkienne, article 4: " Toute personne flemmarde et un peu geekienne sur le bord sera en droit de flooder avec des messages courts ne dépassent pas 2 mots, où il(elle) veut, et quand il(elle) veut. Voilà, c'était tout, à vous les studios. GLB
    5
    Kaito
    Vendredi 3 Octobre 2008 à 13:08
    à Goth Le Berserk
    Intéressant, mais j'te fais juste remarquer qu'avec ce "flood"-ci tu es en tête du message le plus long sur cet article LOL et perso, on t'a jamais reproché quoique ce soit il me semble...
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    6
    professeur Pelinore
    Vendredi 3 Octobre 2008 à 16:52
    eh bien...
    Je suppute ,avec une modération pondérale ,que mon très estimé internautement geek collègue a voulu créer une boutade par une démonstration par l'absurde et par des phrases exagérément rallongés ,au-dela de l'indispensable ,du necessaire ou même de l'utile.Et il est très propablement possible que mon très estimé collègue et mutant combattant chaotique boosté aux anabolisants Kaito ait pris cela au premier degré ,générant chez moi une irrépréssible envie de corriger ce proverbiale malentendu avec une longueur et une inutilité inversement proportionnelle au niveau intellectuel de ce blog et de ces habitués .Je puis me permettre maintenant de corriger le message dorénavant obsolète de mon ci-dessus nommé collègue à propos de la taille des messages ,au vu de l'énormité du nombres de lettres et de mots utilisés pour écrire ce texte d'une inutilité et d'une bétise navrante reflétant mon Q.I. ,et affirmer sans craintes de me tromper que ce message ,une fois publié ,ira rejoindre le panthéon des longs et peu glorieux messages du net .....................Vous pouvez maintenant et avec prestance avaler votre triple dose d'aspirine .
    7
    Kaito
    Samedi 4 Octobre 2008 à 00:44
    à l'attention de mon cher et distingué collègue et ninja savant aux attitudes hulkesques et fana de cookies frais Pelinore...
    Chapeau, gars !! (flood)
    8
    Mardi 7 Octobre 2008 à 21:30
    Petite question pour Oldi
    Ben, voilà ma question (j'ai pas pour habitude de faire des préliminaires de 3 heures): est-ce que tu est occupé en ce moment? Parce qu'en fait, je recherche un dessinateur pour mon jdra (l'adresse du site est inclue).... Si tu est intéressé, t'a mon mail (enfin, msn, mais bon, cpareil). d'ailleurs, si y'a des dessinateurs qui aiment bien la fanatasy parmi vous, hésitez pas! on est ouverts à tous. Merci d'avance à deux qui se proposeront. GLB
    9
    Kaito
    Mardi 7 Octobre 2008 à 22:37
    A Goth Le Berserk (et pardon à Oldi d'utiliser son blog pour ce genre de contact non-irrationnels lol)
    J'suis pas spécialement contre la fantasy et je dessine dès que je peux, me faut juste des détails pour jauger la chose et je pense que je pourrais t'être utile... par contre, j'ai pas ton MSN moi lol !
    10
    Mardi 7 Octobre 2008 à 22:44
    Bah, euuuh...
    ...faut voir. Ce qu'il y a, c'est que je suis pas contre la fantasy - au contraire! - mais j'ai déjà 5000000000 projets personnels en ce moment... si je commence à faire en plus ceux des autres, ça va être dur. A la limite, je peux aider un peu, mais ça c'est à toi de voir, parce qu'il faut bien te rendre compte que "respect des délais" risque de ne pas faire partie de mon vocabulaire. Ouala ^^
    11
    Mercredi 8 Octobre 2008 à 18:08
    Merci!!!
    Bah merci pour les réponses! => Oldi : c'est pas bien grave, je demandais juste au cas où. tu me préviendra quand t'aura fini tes 50 000 000 projets, hein? => Kaito : ok, ça m'aiderais grandement. Pour mon msn, tu clique sur mon pseudo. et au cas ou tes yeux te feraient défaut : edospy@hotmail.fr Encore merci! GLB
    12
    Kaito
    Lundi 13 Octobre 2008 à 08:37
    ...
    C'est mort, par ici, ces derniers temps, on dirait...
    13
    Narrateur
    Lundi 13 Octobre 2008 à 15:48
    surprise !!!
    soudain ,trois ninjas surgissent de l'ombre d'une ruelle .Il dégainent leurs kunais et leurs katana et s'écrient : "Tu vas mourir !"
    14
    Kaito
    Lundi 13 Octobre 2008 à 19:47
    ...
    BLAST !!! (désintégration des 3 ninjas - les squelettes restent figés sur place) Bien essayé lol...
    15
    Narrateur
    Mardi 14 Octobre 2008 à 12:18
    raaah !
    Les squelletes des trois ninjas sont surpris mais ils se reprennent et se mettent à bouger . "tu ne nous auras pas aussi facilement !Yaaaaaah !" Les trois ninjas s'élancent pour blesser Kaito .LE premier se prend un direct du droit et se brise en 206 morceaux .Le deuxième se prend un crochet du gauche et vas s'exploser sur le mur voisin ,et le troisième se prend un uppercut qui lui fait voler la tête dans les airs .Mais le squellette décapité peut encore bouger et d'un revers de son katana,il blesse Kaito à la hanche .Puis il crie "AUTO-DESTRUCTION !" ,et il explose dans une boule d'énergie verte .Kaito est blessé par les os qu'il pénetrent dans sa chair ,puis qui explosent de l'intèrieur ,tranchant Kaito avec les multiples débris .Le silence s'ensuit ,mais pas pour longtemps ,car les deux autres squellettes se reforment et reviennent en ricanant ....."tu est plutôt fort ,mais on nous a jeté un maléfice d'animation squelletique de haut niveau ,alors ne crois pas nous battre en quelques coups !"
    16
    Mardi 14 Octobre 2008 à 13:07
    et là...
    ...apparaît soudain, dans un nuage de fumée noire aux reflets azurés et sur fond de musique beethovenesque, Oldi-Zebÿg, Protecteur du Blog Sacré (que tous ses membres jusqu'aux champignons de son gros orteil droit soient bénis pour les 436727 ans à venir, au-delà faudra voir mais bon on s'écarte du sujet alors on va s'arrêter là d'autant plus que si la parenthèse continue à être aussi longue les lecteurs ne vont plus se souvenir de quoi on parlait avant et ce sera le bordel), qui crie d'une voix majestueuse (plus tueuse que majes, d'ailleurs): "C'EST PAS BIENTÔT FINI DE JOUER A CES JEUX IMMATURES, BANDE DE PETITS COQUINOUS?!?!"... sur ce, paf! Il lève la main et use de son calembourfoireuxblast et envoie à la figure de tout ce beau monde des jeux de mots ignobles et stupides qui, tranchants comme des lames de rasoir (et si c'est rasoir, c'est pas poilant), découpent tout ce beau monde en autant de morceaux qu'il n'y a de détonations dans un film de Michael Bay. "BANDE DE TARES", murmure Oldi-Zebÿg, Protecteur du Blog Sacré (que des pétales de lotus se posent sur les routes que fouleront ses pieds délicats bien que champignonneux) en repartant dans sa dimension d'origine, essayant en vain de finir un des 500000 projets qui occupent actuellement ses divins neurones.
    17
    Kaito
    Mardi 14 Octobre 2008 à 14:44
    Pô drôle...
    (se relève péniblement après une rapide mais au combien incomplète, regénération : en ces lieux, la puissance d'Oldi-Zebÿg est supérieure à une nation de Chuck Norris) Argh... (prend son souffle et hurle à OZ) FAUT BIEN S'OCCUPER EN ATTENDANT, NAN !!! (à ses mots, se prend un éclair juteux d'OZ dans la face et se retrouve grillé) Ben nan apparament...
    18
    Pelinore
    Mardi 14 Octobre 2008 à 16:36
    roooh....
    Pelinore arrive sur place ,ayant ressentit à travers la trame co(s)mique de l'univers la puissante onde choc calembouresque .Il voit kaito se prendre un éclair d'OZ dans la tronche et s'écrit :"il a ozé......." (eh oui ,petits malins ,je suis moi aussi un maitre de la magie des blagues pourries ,même si je ne puis égaler Oldi-Zebÿg ,surtout sur son propre terrain)Malheureusement ,le jeu de mot foireux acheva d'achever(oui je sais c'est nul comme phrase) Kaito ,qui s'effondra ,court-circuité ,lobotomisé et épuisé .
    19
    Kaito
    Mardi 14 Octobre 2008 à 22:36
    MAIS !!!
    Car il y a toujours un mais pas forcément la table ou ton pull et oui, Kaito étant naturellement fréqenté par l'onde foireuse d'Oldi possède lui aussi un certain talent dans ce domaine (à rien de particulier)) IL SE RELEVE PLUS déterminé QUE JAMAIS CAR IL NE N'ABANDONNE JAMAIS !!!
    20
    Mardi 14 Octobre 2008 à 23:51
    maiiiis....
    ...soudain, Oldi-Zebÿg, Protecteur du Blog Sacré (adulé soit-il jusqu'à la galaxie d'Andromède, que sa parole bonne et juste soit relayée jusqu'aux confins du temps et de l'espace, qu'Eva Longoria lui fasse des massages et que Chuck Norris lui repasse ses slips sales) refait son apparition dans un nuage orageux aux éclairs aveuglants et dit d'une voix orgueilleuse: "ON SE CALME LES PETIOTS! SI VOUS VOULEZ VOUS ENTRETUER, FAITES-LE AU MOINS DANS LE CALME, DANS LA DIGNITE ET LA POLITESSE, P***** DE B***** DE C****** A LA C** DE M****!!!". Puis, Oldi-Zebÿg, Protecteur du Blog Sacré (rendons-lui grâce et vénérons-le, lui et ses archangéliques et vertueux descendants, que George Bush lui sorte les poubelles, que Superman lui baise les pieds et que Patrick Bruel la ferme une fois pour toutes) retourne dans son nuage angélique. Puis, il en ressortit un instant pour demander de sa voix éthérée aux fidèles internautes: "AU FAIT, Z'AURIEZ PAS UN RUBIS A ME PRÊTER PAR HASARD?"
    21
    Kaito
    Mercredi 15 Octobre 2008 à 12:08
    Allez, j'oses...
    (se tourne vers OZ) C'EST A NOUS DE LE TROUVER DANS LA SOUFFRANCE ET L'ECHEC (paske sinon c moins drôle pour les lecteurs lol), FEIGNASSE !!! (gros silence choqué dans l'audience)
    22
    Pelinore
    Mercredi 15 Octobre 2008 à 12:15
    euh.....
    "un rubis ?Attend un peu....(fouille dans son sac multiplan hectadimensionnel à condensation astral version deluxe avec verrou magique indestructible ,allègement de la masse et ventilateur intégré) alors....Saphir...(sort un énorme saphir)non !émeraude...(sort une grosse émeraude)non !Diamand(idem)....non!turquoise et Topaze.....non !Opale et Serpentine...non !Jade , Grenat et pierre de lune...non!....(continue à chercher dans son sac).......
    23
    Kaito
    Mercredi 15 Octobre 2008 à 21:38
    Attends...
    (s'approche de Pelinore) Je vais t'aider (rentre dans le sac)... Wow, c spacieux dis donc...onc...nc... Quoiqu'un peu crade...rade...ade...de... Ya même des posters sur le mur...ur... Tiens, qu'esce que c que çaAAAAAAAAAAAAARGH...RGH...GH... (silence soudain)
    24
    Pelinore
    Jeudi 16 Octobre 2008 à 11:27
    ça ?
    "oh ,ça c'est un très beau spécimen vivant d'ours des cavernes que j'ai ramené d'un de mes voyage dans une dimension parrallèle où ils règnent sur la terre .Bon,je vais vous laisser entre vous ,vous aller bien vous entendre ^^."(referme le sac ,eteignant ainsi le cri de Kaito .)
    25
    Kaito
    Jeudi 16 Octobre 2008 à 12:39
    lol
    (le sac se rouvre de force de l'intérieur, la tête de Kaito en sort tout sourire) Bien essayé, Pely... mais ct pas moi qui a crié yêkyêk !! (ressort du sac avec la dépouille extrêment saccagé de l'énorme boule de poils) Faudra nettoyer un peu : ya des restes de lui au fond à droite :D
    26
    Pelinore
    Jeudi 16 Octobre 2008 à 13:41
    hein ?
    oh non !je vais devoir le nettoyer !rooooh !Enfin remarque c'est pas très important ,j'ai sept autres plans dimensionnelles dans se sac .enfin bo, ,vas falloir trouver une autre bestiole...
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